Clair de lunes
Humeurs d’automne à Paris pour un peu d’ivresse,
J’ai foulé ses pavés pour trouver tes caresses,
Pour que tes voyages résonnent avec justesse
Entre mes bras, entre mes cuisses, avec largesse.
Au milieu de la nuit, ta main claque mes fesses,
Dressé, fier, sous les draps, tu connais mes faiblesses,
Je gémis dans mon rêve, envie de tes richesses,
Et qu’à la fin, ton corps mette le mien en pièces.
Avant ou arrière, j’aspire avec adresse,
Quand ton mât me perfore et qu’il me fait maîtresse,
Du fond de mon sommeil, qu’il me prenne sans cesse,
Saillie au réveil sans forme de politesse.
Papillon
Crédit photo : Corine Perséphone
Cachotterie
J’ai regardé ton corps endormi près du mien,
J’avais déposé mon cœur au creux de tes mains
Que tu tenais ouvertes, posées sur mon sein,
Pour qu’il rêve, blotti dans tes draps de satin.
Il a fantasmé un soir, c’était un samedi,
A une heure sombre où il faisait déjà nuit,
Dans tes bras, jusqu’au point du jour, il a souri,
Et t’a aimé, à bout de souffle, sur ton lit.
Il s’est réveillé un matin, il faisait gris,
Les draps étaient froissés, mes rêves étaient noircis,
Personne sur mon sein, ni toi, ni cœur, ni main,
Et pas de mots fous pour faire l’amour aux miens.
Papillon
Excursion
Sous mes mains, la rondeur de tes fesses,
Sur ta peau le frisson de mes caresses
Qui se promènent avec paresse,
Et ton corps qui bouge sans cesse.
Dans ma bouche, le goût de ta peau,
Tes lèvres humides, un peu plus haut,
Ombres, reliefs, le paysage est beau,
Le long de tes cuisses, mon souffle chaud.
Dans la nuit, explorer ton sanctuaire,
Exaucer avec joie chacune de tes prières,
Celles de demain mais aussi celles d’hier,
Jouir sans fin de ton plaisir éphémère.
Papillon
Du crépuscule à l'érotisme
Le désir se cachait à l’ombre de ses cuisses,
Luxure et volupté, je n’ai pas résisté,
Mes gestes étaient précis, mon désir assumé,
Ses bas déchirés ont glissé sans artifice.
J’ai écarté ses secrets, son air angélique
Me suppliait de profiter de ses délices,
Ma langue se souvient encore, doux sévices,
Que je lui infligeais, attendant sa réplique.
Féline, elle s’est approchée sans hésiter,
Le souffle entre ses lèvres était chaud et humide,
Son air enfantin n’avait plus rien de timide
Tandis qu’elle offrait le reste de ses baisers.
Papillon
Crédit photo : Corine Perséphone
M'en... songes
Tempêtes, mes humeurs naviguent avec le temps,
Qu’importe la saison, en automne, au printemps,
Avec un peu de gris et un peu de douceur,
Qui ressemblent à un miroir au fond de mon cœur.
Comme hier, la journée est passée lentement,
J’ai pris plaisir : t’imaginer sage ou gourmand,
Timide ou effrontée, ainsi de mon côté,
L’un ou l’autre, j’essayais de ne pas penser.
Folle envie dès que chez moi j’ai posé un pied,
Sentir l’humidité et ton désir mêlés,
Je suis restée à y penser pendant des heures,
Allongée sur mon canapé, un peu ailleurs.
Je suis tombée dans le piège de ton langage,
Comme prise au piège de ton apprentissage,
Goûter encore à tes vices tels des supplices,
Plaisir à prendre vaste comme l’océan…
Texte : Papillon
Autoportrait : Milly et un songe
Comme hier, pour demain...
Je me suis réveillé sur hier,
Ta bouche encore sur ma peau
Qui respire mon désir à satisfaire
Aussi tendu que le mât d'un drapeau.
De tes soupirs à ton plaisir,
Aussi certains que des souvenirs
Et de ce qu'il reste à découvrir,
Je sonderai le moindre de tes désirs
Avec mes mains sur ton corps
Alors même que tu en doutes encore,
A la recherche de tes obscurs besoins :
Ceux que tu ne dis pas et qui brûlent au loin...
Texte : Papillon
Crédit photo : Corine Perséphone
Gourmandise
J’ai emmené tes mains en partant ce matin,
Je les sens qui se glissent avec célérité
Sur mes formes ondulées, posées à tes côtés.
Sensuelle… amoureuse je suis… c’est malin.
Addict de nos folies, de nos envies, désirs,
Si je ne t’ai pas, je commets un caprice,
Semblable à ceux que je ne fais pas avec toi.
Tu es la chaleur qui m’embrase, amour à moi.
Au fond du cœur, le souvenir de mes réveils,
Près de toi, je souris, bonheur, ma vie est belle.
Nos éclats de rire résonnent à mes oreilles,
Tel l’amour chuchoté à l’ombre de mes ailes.
Papillon
Mirage
Quand je caresse ma page comme tes fesses,
Le geste est lent et digne, exquise déesse,
Je la regarde avec délice ou bien rudesse,
L'envie me prend de l'honorer de mes prouesses.
Je tiens mon crayon comme tu tiens mon pénis,
Dans ma main ou dans ma bouche, avec malice,
En quête d'inspiration, l'ombre d'une esquisse,
Ou que mes mots prennent la forme de tes cuisses.
Je dévoile mes fantasmes sans artifice,
Comme tu l'as fait avant-hier avec adresse,
Quelle gourmandise : remplir tes orifices,
Je t'écartèle pour faire de toi ma diablesse.
Papillon
Crédit photo : Corine Perséphone
Arlequin
Quand le jour se lève, le plaisir s’offre à nous,
Le soleil caresse tes boutons encore flous,
Eblouie, une larme coule sur ta joue,
Je la récolte juste avant qu’elle n’échoue.
A portée de lèvres, le plaisir s’offre à moi,
Je goûte à ta sève avec l’adresse d’un roi
En y posant d’abord la langue puis un doigt,
Je m’y délecte comme la première fois.
Tes saveurs attisent mon plaisir du matin,
Ton sourire comme un voile de satin,
Et quand tes gestes m’invitent à tisser nos liens,
Retiens-moi ou je vais devenir ton pantin…
Papillon
Crédit photo : Corine Perséphone
Modèle : Stei Stella
Université
J’ai croisé un soir dans le parc de l’université
Un inconnu plutôt sympa et bien monté
Nous avons un peu discuté puis il m’a baisée
Contre un pilier dans un jardin fréquenté
Son épine m’a plantée au milieu d’un rosier
J’ai saigné et il m’a grimpée de plus belle
Mon cri s’est sauvé dans le creux de sa main
Tandis que le désir me transportait au loin
Il s’est arrêté aussi vite qu’il avait commencé
S’est rhabillé sans me demander mon avis
M’a laissée frustrée et à moitié nue dans l’allée
Avant de disparaitre comme il était arrivé
Papillon
Crédit photo : Corine Perséphone